Anormales saisonnières

Anormales saisonnières

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Shadow

Août 2012, Lyon. Urgence climatique revisited.

Que l’on se sépare avec Renée a sûrement concentré mon spleen.
Je l’ai su plus tard, par une ancienne voisine : Renée est avec Marc maintenant.

Moi (tombant des nues) :
— Marc, quel Marc ?
— Mais si, Marc. Le petit jeune de Saint-Malo. Celui qui a plongé à poil dans la piscine d’Isabelle.
Ce sentiment, comme si on m’avait salie de l’intérieur, je l’ai analysé plus tard : une femme m’avait quittée pour se mettre avec un homme, et pas n’importe lequel, un de ceux qui pensent que le monde leur appartient, à commencer par la piscine d’Isabelle, qu’ils peuvent y faire les marioles en captant les regards complaisants.

 

Je pourrais me mettre toute nue devant des gens :

  • Oui, à condition que personne ne me regarde.
  • Non, non et non, la pudeur est essentielle pour préserver la liberté intérieure.

Iegor Gran, Le Journal d’Alix (éd. POL, 2022.)

Afficher/masquer le bavardage...
Je n’en dis pas davantage de ce Journal d’Alix récemment dévoré, à part que chacun de ses micro-chapitres toutes griffes dehors se conclut sur cette procédure d’auto-questionnaire d’introspection biaisé — c’est l’un des traits de génie de ce roman saignant, voire bleu.
 
Quant à la mini-séquence d’images qui lui tient lieu d’écho dans un peu de sa gamme contradictoire, c’est un bref extrait d’une séquence autrefois publiée dans l’Enfer de mes galeries (Un plan canicule, 2012, il régnait déjà un début d’inquiétante chaleur).